Maisons de vignerons

Au temps du passé rural et ce jusqu’à la crise du phylloxera qui amena la disparition quasi-totale du vignoble en Ile-de-France à la fin du XIXe siècle, les habitants de Vauhallan trouvaient dans la culture de la vigne une part de leurs activités et de leurs revenus. Dans les actes d’état-civil la mention de « vigneron » est régulièrement présente.  Aux XVIII et XIXe siècles la présence de vignes est doublement attestée à Vauhallan : en premier lieu sur le Plan d’Intendance  de 1785 où les surfaces en vignes sont mentionnées pour 9, 56 arpents (soit 3,26 ha) ; ensuite les cartes postales de la fin du XIXè siècle montrent encore la présence du vignoble. Il était situé sur les coteaux bien exposés au sud où la vigne était plantée en foule c’est à dire sans les piquets en ligne comme elle l’est habituellement de nos jours. Le cépage à l’époque était le Noah qui depuis a été interdit pour la vinification. Il donnait du vin rouge, produit de consommation courante, notamment pour le marché de Paris et de sa banlieue qui était son principal débouché. Titrant moins de degrés d’alcool qu’aujourd’hui, le vin était une boisson très répandue d’autant que l’eau n’était pas toujours très saine. En 1900, la monographie sur le village rédigée par l’instituteur indique qu’il y a avait trois débits de boisson dans Vauhallan, pour une population d’environ 300 habitants.

Le bâti ancien conserve la trace de  cette activité viticole. Il reste en effet  une douzaine d’exemple  de maisons dites de vignerons plus ou moins bien préservées. Elles sont regroupées dans le cœur du village ancien initialement à proximité des lieux de production : derrière l’église, dans le bas du vieux bourg en face de la halle moderne  et rue de la Sablière. Il s’agit de petites maisons élémentaires constituées d’une cave semi enterrée avec au-dessus une pièce à vivre (comportant une cheminée et une fenêtre) à laquelle on accède par un escalier extérieur. Deux autre maisons, eurent aussi une activité viticole, celle située au fond à droite de la Grand Cour et sans doute aussi la maison située en face de l’église sur la Grande Rue. Dans ces deux cas il s’agit de maisons de type bloc à terre (plusieurs pièces sous un même toit pour différentes fonctions) et non de maisons élémentaires.

Dans l’église  un autre témoignage de l’activité vigneronne existe : le vitrail offert, en 1860 lors de la restauration de l’édifice, par la confrérie de Saint-Vincent qui regroupait les vignerons de la commune. Saint Vincent est traditionnellement le patron des vignerons. Sur le vitrail, le saint porte une grappe dans un décor de cep de vigne. 

Pour maintenir le souvenir de ce vignoble la Municipalité a replanté un vignoble pédagogique à Limon