Cellule de dégrisement

 A la fin du XIXème siècle la consommation d’alcool était souvent excessive d’où un taux d’ébriété assez fort. Vauhallan avait quatre débits de boisson, et les Anciens se souviennent qu’ il n’était pas rare, en soirée, que le garde-champêtre fût obligé de placer celui qui avait trop bu, dans « la prison » pour y passer la nuit, couché sur la paille. Il devenait alors, l’attraction des enfants du village qui allaient se moquer de lui.

L’origine de cette mesure privative de liberté remonte à une loi française du 23 janvier 1873, dite Loi Roussel tendant à réprimer l’ivresse publique et à combattre les progrès de l’alcoolisme. qui a créé la procédure d’ivresse publique et manifeste.

Loi Roussel :
* Art. 11. Toute personne trouvée en état d’ivresse dans les rues, chemins, places, cafés, cabarets ou autres lieux publics, pourra être, par mesure de police, conduite à ses frais au poste le plus voisin pour y être retenue jusqu ’à ce qu’elle ait recouvré sa raison
Art. 13. Les gardes champêtres sont chargés de rechercher, concurremment avec les autres officiers de police judiciaire, chacun sur le territoire sur lequel il assermenté, les infractions à la présente loi. — Ils dressent des procès-verbaux pour constater ces infractions. 

Cette mesure visait à la fois la préservation de l’ordre public et la protection de la santé publique. Il a fallu trouver des lieux où l’on pouvait isoler les contrevenants, lieux suffisamment inconfortables pour les inciter à ne pas recommencer…

On peut toujours voir cette cellule de dégrisement située dans le mur de soutènement du monticule sur laquelle se dresse l’église Saint Rigomer, Sainte Ténestine.
Il s’agit ici d’une petite cellule prise dans le mur de soutènement de l’église. A noter sa très belle serrure.